mercredi 12 septembre 2007

Petit échange entre Suzanne et elle-même

-Qu'est-ce que tu fais?
- Je regarde par la fenêtre.
- Que fais-tu?
- Je regarde par la fenêtre.
- Les volets sont fermés!
-C'est possible...

mardi 4 septembre 2007

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Vous, qui habitez la région parisienne :
A voir absolument
Vers ma pâle étoile mis en scène par Agnès Cambier, renseignements sur le site de la compagnie http://3cordesasonart.free.fr/.

lundi 3 septembre 2007

Quand Suzanne fait son autoportrait !


Description physique : Des yeux ronds très grands qui grignotent chaque jour un peu plus le reste de son visage. Un front blond. Quant à sa silhouette : R.A.S.

En son for intérieur : C'est une gare immense mais vide. Il y a une dizaine de quais mais pas un seul train. Il y a des guichets mais personne derrière ce qui n'a aucune importance puisqu'il n'y a pas l'ombre d'un voyageur. Seule au milieu du hall, sa valise à la main elle se dit que forcément le chauffeur de taxi s'est trompé.

La machine à fabriquer la gloire

Un laboratoire entièrement blanc, une énorme machine sur une table trouée au centre, la machine est fixée à l'intérieur.
Le professeur s'agite, l'assistant le suit dans la pièce, il est tout aussi agité. L'homme qui ne parle pas reste immobile dans un angle de la pièce et se tait comme à son habitude.

Le professeur : Le rendement de cette machine c'est la gloire et c'est bien pour ça que nous avons un problème.

L'assistant : (essoufflé) Posons-nous un instant! La gloire n'a jamais été un problème, je dirais plutôt...mais si vous me le permettez..

Le professeur : Je vous le permets. Allez-y!

L'assistant : Dans ce cas je dirais plutôt qu'il s'agit de la postérité.

Le professeur : Expliquez-vous!

L'assistant : La postérité est le rendu souhaitable d'une machine.

Le professeur : Cela ne fait aucun doute, toutefois si vous pouviez préciser votre pensée...

L'assistant : Il me semble que tout savant qui met au point une machine révolutionnaire a de fortes chances de voir la postérité se signer devant son nom.

Le professeur : Certes, mais je ne suis pas à la recherche de la postérité, les honneurs pour moi-même, non. Je cherche à mettre au point la machine à fabriquer la gloire.

L'assistant : Oui et ça c'est fort intelligent!

Le professeur : Quoi donc?

L'assistant : Et bien ça, la gloire pour autrui et par voie de conséquence la postérité pour vous-même. Il fallait y songer! (très essoufflé) Posons-nous!

Le professeur : Posez-vous! Je ne recherche pas la postérité mais nous avons un problème plus important que l'ego d'un professeur aussi brillant soit-il, nous sommes face à une lourde contradiction.

L'assistant : Une contradiction de quel ordre?

Le professeur : (offusqué) Cette machine n'a pas d'ordre vous le savez! Ce que vous dites n'a aucun sens!

L'assistant : (hésitant) Cette machine n'a pas de sens non plus.

Le professeur : C'est exact cette machine n'a pas de sens, vous progressez vite malgré tout.
Revenons à notre contradiction. Le problème est le suivant : la gloire est un but intellectuel...Vous me suivez?

L'assistant : Parfois.

Le professeur : Je vois... (long silence)... et actuellement?

L'assistant : Peu pour ainsi dire pas. Mais peut-être qu'en m'efforçant...

Le professeur : Qu'est-ce qu'une machine? (long silence) Une machine est un moyen physique. Pouvez-vous déterminer un point commun entre une machine, moyen physique et la gloire, but intellectuel, je vous le rappelle? Ce qu'il nous faut c'est un point commun permettant de former l'unité "machine à gloire".

L'assistant : Là je ne vois pas.

Le professeur et l'assistant s'agitent à nouveau dans l'espace. L'homme qui ne parle pas sort de la pièce.