mardi 17 juin 2008

vendredi 13 juin 2008

Judy, Marilyn, le psy et moi...


Somewhere over the raimbow...hum hum ; depuis que j'ai revu cette séquence du magicien d'Oz, cette chanson ne me quitte plus, je la fredonne à longueur de journée.

Je viens de finir un des livres les plus captivants de ma courte vie de lectrice : Marilyn, dernières séances de Michel Schneider.


Le parti-pris de l'auteur est de nous présenter Marilyn Monroe sous l'oeil de son psychanalyste, Ralph Greenson...Il nous livre donc les deux dernières années de la vie de Norma Jeane, laquelle possède un regard brillant, ironique et désespéré sur Marilyn Monroe.

L'auteur montre à quel point Marilyn est la fille du cinéma Hollywoodien et de la psychanalyse. Ils ont tous deux détruit ce qu'il restait de Norma Jeane Baker.

Et lorsque le Docteur Greenson la prend sous son aile pour l'aider à se reconstruire, c'est une passion incongrue qui commence... et qui achèvera ce qu'il restait de Marilyn ou de Norma... peu importe.

Non content de nous en apprendre plus sur le Mythe « MM », Schneider nous entraîne dans une réflexion sur les rapports entre le cinéma et la psychanalyse. A cet âge du cinéma et de la psychanalyse, les liens qui unissaient les deux sphères étaient étroits. Beaucoup d'acteurs ont eu recours à la psychanalyse pour que le « Show » puisse continuer. Beaucoup de stars hollywoodiennes de l'époque avaient en commun un psy.
Voilà ce que Wexler (psy également) dit à Greeson en 1978 à propos de la place de la psychanalyse à Hollywood: "ce ne sont pas des coïncidences sociologiques mais des liens psychiques incestueux, qui tissent une trame, un filet, un réseau, appelle ça comme tu veux, à l'intérieur duquel la vie psychique et les cures de Marilyn se sont déroulées. La mort de ta patiente a fait exploser le système."
Michel Schneider nous décrit une Marilyn qui se sert d'un système pour échapper à un autre.

La construction de l'ouvrage est fondée sur de nombreux "flash back" dont on ne comprend pas toujours a priori la nécessité, sinon de style. C'est un roman basé sur des témoignages et sur les écrits de différents psychanalystes de l'époque. Et comme c'est un roman certains éléments sont probablement inexacts, tant pis! C'est particulièrement bien écrit, l'histoire de ce couple improbable est à la fois touchante et effrayante.
J'ai eu du mal à admettre que le livre était fini et que je devais le refermer.


Et puis il y a ce dernier détail: dans le dernier tiers du livre, la mort de Marilyn est abordée pour la première fois. Ses obsèques ont lieu et parce qu'elle adorait cette chanson, les organisateurs ont choisi de passer Somewhere over the rainbow. Ah merci!

samedi 7 juin 2008

La Flaque

J'ai passé le début de soirée au bar. J'ai pris un premier verre de vin rouge puis la timidité aidant un deuxième. Une heure que le spectacle est terminé, les gens se sont naturellement répartis en petits groupes et bavardent. La populasse semble passer une bonne soirée. Il n'y a vraiment que dans mon groupe -constitué de moi seule- que l'ennui et la timidité semblent se marrer comme des baleines. Vite un verre! -Ah il n'y a plus de vin rouge? Euh... aucun problème: "Blanc sur rouge rien ne bouge!", n'est-ce pas?
J'ai souri, la personne affairée au service non. Bon! Vite un autre verre!
Il pique ce vin et puis j'ai un peu chaud! - C'est fou ce qu'il fait chaud ici!
J'ai souri, l'homme en face de moi aurait bien voulu mais visiblement il n'a pas réussi. Bon! Encore un verre, je m'y habitue à ce vin finalement par contre cette chaleur est insupportable. Je suffoque, il faut que je boive.
-Ah il n'y a plus d'eau? - Non, je vais voir s'il en reste dans la réserve. - Non ne vous dérangez pas je vais reprendre un peu de vin.
Oui je sais j'aurais dû répondre "oui merci" mais c'est la première fois depuis le début de la soirée que quelqu'un m'adresse la parole, ça m'a troublée. Bon! Un verre ne peut plus me faire de mal.
Je sens des gouttes de sueur perler sur mon front, si ça continue je vais fondre. Oui c'est ça je suis en train de me transformer en flaque. Heureusement c'est une flaque d'eau, j'espère que je ne sens pas le vin. Oh merde je suis en train de me répandre, moi qui voulais passer inaperçue, c'est franchement raté! Je grossis à vue d'oeil.
- C'est trempé ici!
- Ah, quelqu'un a probablement renversé un verre.
- Pas un seul, je dirais plutôt une carafe. Passe-moi le tas de serviettes en papier s'il te plait.
Eh voilà maintenant ils m'épongent, c'est affreusement gênant. Il faut "un tas de serviettes en papier" pour m'essuyer, j'ai honte, c'est si infantilisant. Je n'aurais pas dû boire! Je suis devenue un tas de serviettes chiffonnées et imbibées. J'ai investi un demi-salaire dans une robe de cocktail et je finis dans une poubelle de table. J'ai envie de pleurer, ce qui est la dernière chose à faire si je souhaite sécher au plus vite. Je n'aurais pas dû boire!

jeudi 5 juin 2008

Cat Power ou le Pouvoir enivrant d'une Icône glamrock bluesie


Devinette: Que représente cette photo?


- Une rose, oui mais encore?


- en piteux état certes


- Non, Suzanne n'a pas fouetté son amant avec.


- Non, Suzanne n'a pas été fouettée avec cette rose!



Réponse : Dimanche 1er Juin à l'Olympia, concert de Cat Power!


Chan Marshall entre en scène! Ce que je vois en premier, ce grain de beauté bien sûr et son regard surtout. La belle porte les cheveux attachés simplement en queue de cheval, sa frange tombant au ras de ses yeux charbonneux.

Sa tenue: un slim noir (revers en bas), des derby blanches très masculines et une chemise kaki, c'est aussi simple et efficace que ça. Pour la deuxième partie du spectacle elle a troqué la chemise contre un T-shirt noir sans manche lui dénudant largement l'épaule gauche.


Et puis sa voix grave et profonde et ses mélodies envoûtantes feront le reste.

Pour les chansons, beaucoup appartiennent au répertoire de la belle, des reprises également de Bob Dylan et Janis Joplin entre autres. Elle est tellement avec la musique que ses doigts se crispent, elle monte sur la pointe des pieds, la nuque part en arrière parfois... très orgasmique sa musique! Pour nous aussi d'ailleurs!

Ses musiciens sont extra, le batteur Jim White est incroyable.


Et mademoiselle M. balance des pétales de roses blanches et puis à la fin du show ses fans en réclamant encore, elle balance les fleurs elles-mêmes puis les bouteilles d'eau du groupe (pleines évidemment), quand je pense que le vigile à l'entrée a ôté le bouchon de la mienne pour être sûr qu'elle ne servira pas de projectile et que j'ai eu les pieds trempés toute la soirée.
Sinon c'était vraiment pas mal!