dimanche 26 août 2007

Dans la peau de Rebecca


Piensa en mi. Rouge puis noir, je ferme encore les yeux tous les soirs pour entendre le bruit de ses talons, les aiguilles sur le parquet.

Elle a raison, il faut que je traite différemment mes problèmes avec les hommes. Plus de clic-clic, plus de couic!

Letal, El juez, Hugo, Eduardo; la multitude et le grain de beauté sur le gland appartiennent déjà à l'avenir.

"Si tienes ganas de llorar, piensa en mi"

Je pense à toi et je constate qu'ils sont hauts tes talons aiguilles.


Reine et Paulo (ndlr: Suzanne les trouve intrigants ces deux-là)

Reine - Qui est-ce?
Paulo - Pas la moindre idée.
Reine - C'est qui?
Paulo - Je ne sais pas.
Reine - Il est nu! Il doit être mort?
Paulo - Peut-être
Reine - Si on est fou, on est mort.
Paulo - Oui mon coeur, c'est la moindre des choses!
Reine - Pourquoi tu dis ça? Pour me faire plaisir?
Paulo - Je dis ça parce que dans notre situation...et aussi un peu pour te faire plaisir.
Reine- Tu es gentil!
Paulo - Tu es gentille également
Reine - Hier ils étaient tous nus.
Paulo - Tous morts mon joli coeur?
Reine - J'ai tendance à croire que ce sont tous des anges
Paulo - Des anges, tu dis?
Reine - Oui. Tu sais le corse?
Paulo - Mort?
Reine - Comme la bougie! Tu sais comment?
Paulo - Etouffé par un coussin?
Reine - Ou un coussin l'a étouffé!
Paulo - Nous ne le saurons jamais. (Pause) Tu ne devrais pas....
Reine - Tu sais on n'est pas très frais.
Paulo - Justement.

vendredi 17 août 2007

Quand Suzanne se rêve en cerise....

Etre sa cerise
La cerise sur le gâteau
Le gâteau : une forêt noire
De mon corps sortira sa progéniture
Le souhaiter heureux avec juste ce qu'il faut de blues certains soirs}
Etre sa cerise
La cerise sur le gâteau
Parfumée à l'eau de sa vie
Un goût de bonheur, bien entendu
Le "oh" à la bouche qui m'engloutit
Il se délecte de moi le rêveur, bien entendu
Etre sa cerise
La cerise sur son gâteau
Attention à ne pas devenir le noyau dur de l'existence
Rester juste la cerise qui se garde la meilleure part
La cerise ronde aimée pour sa circonstance

dimanche 12 août 2007

Le pourquoi du comment ça va de Suzanne

- Comment ça va?
- C'est à moi que vous vous adressez?
- Vous ne souhaitez pas me répondre?
- Pourquoi? Pourquoi souhaitez-vous savoir comment je vais?
- Est-ce si terrible de demander à une jeune femme comment elle va?
- Vous attendez une réponse? Qui vous envoie?
- Pourquoi serais-je envoyé par quelqu'un? Pourquoi me privez-vous de l'initiative de cette question?
- Est-ce que nous nous connaissons?
- Cela changerait-il quelque chose?
- N'est-il pas normal de s'inquiéter de savoir comment se porte une connaissance?
- Souhaitez-vous me connaître?
- Me prenez-vous pour ce genre de personne?
- C'est amusant : "ce genre de personne" dites-vous? Pourquoi refusez-vous de répondre à ma question? Vous êtes orgueilleuse, je vois juste?
- Avez-vous conscience que votre comportement est déplacé? Si j'allais mal vous seriez embarrassé, n'est-ce pas? N'auriez-vous pas été gêné si à votre "comment ça va?" je m'étais effondrée en larmes? N'avez-vous pas songé un seul instant que je pouvais aller mal?
- Pensez-vous avoir l'apparence de quelqu'un qui va mal?
- Le pensez-vous? Seriez-vous assez sadique pour vouloir me faire pleurer devant vous alors que nous ne nous connaissons pas?
- Pourquoi voyez-vous le mal partout?
- Pensez-vous que le fait que je ne sois pas malheureuse vous excuse? Et si j'étais follement heureuse mais que mon bonheur soit intime, votre question ne serait-elle pas une fois encore déplacée? Pourquoi refusez-vous d'admettre que votre "comment ça va" est obscène?
- Etes-vous heureuse?
- Comment osez-vous? Et si je n'étais ni heureuse ni malheureuse, ne serait-il pas abject de votre part de me faire prendre conscience de la médiocrité de mon état? Qu'attendez-vous? Pourquoi cette question?
- Bon si je m'en vais, me promettez-vous de ne pas m'oublier?

mardi 7 août 2007

Non, merci

C'est étrange je ne sais pas dire merci, d'aussi loin que je me souvienne je n'ai jamais eu à remercier quelqu'un. Je ne ressens pas de besoin, encore moins d'obligation.
Peut-être que si un jour quelqu'un me sauvait la vie (en présupposant que je tienne à rester en vie), oui peut-être qu'un événement d'une telle importance (je présuppose donc que je tiens fortement à la vie) pourrait faire naître en moi quelque chose qui me donnerait l'envie de remercier cette personne. Encore faudrait-il que le mot me vienne à l'esprit, je ne suis pas habituée. Il faudrait que je sois drôlement émue pour avoir envie de dire merci et à celà s'ajouterait le bouleversement causé par cet élan naturel de gratitude naissant en moi. Encore faudrait-il que l'émotion engendrée par l'envie de remercier n'étrangle pas ma voix.

Le cauchemar du tabouret (sans même un verbe pour se défendre)

Pas très stable comme chaise, plutôt l'air d'un tabouret, un tabouret pour sûr, pas de chance! Pas l'impression que la longueur de mes jambes ou bien la hauteur de mes pieds, ça alors pas de chance; ça non un tabouret tout pourri et trop haut en plus...et les trois pieds pas pareils, un plus court.
Bon la consigne : le cul sur la chaise (un tabouret en l'occurence). La chaise ou rien, si pas de chaise, pas de rendez-vous. Posé sur le tabouret et mes pieds si loin du sol, de la MERDE ce tabouret! Mais qui, ça alors qui? Un rendez-vous sur une chaise pourrie, qui?
15h45 sur la pendule et toujours rien!... poutant assis avant 15h30, habillé élégamment, aucune erreur.
Et toujours rien et pas stable ce tabouret de con.
D'un coup encore moins stable, une rébellion? PAS DE REBELLION POUR LES MEUBLES ! (très drôle : pas de rébellion pour les meubles!) Marre de cette chaise, même pas une chaise, un ta-bou-ret MINABLE.
Et ce rendez-vous? Et la lettre? Et la lettre pour ce rendez-vous? Mais qui? Pourquoi? Et pourquoi sur ce tabouret?
Rien à foutre du tabouret, un homme libre moi, tant pis pour le rendez-vous! A la maison!
Oh non, mon pantalon ... mon pantalon collé à la chaise, toute la journée sur cette chaise, même pas une chaise, un tabouret, un vilain tabouret, toute la nuit sur un tabouret de merde. Et si personne, alors ... toute la vie?
Tant pis pour le pantalon.................................ma main collée à la braguette? Pourquoi? Pourquoi une belle lettre pour un faux rendez-vous sur un tabouret de merde? Pourquoi le pantalon collé au tabouret, la main collée à la fermeture éclair du pantalon? Qui? Un ennemi pour sûr, mais qui?
La réponse sur la lettre, mais bien sûr!.............................la lettre collée dans la poche du pantalon et mon autre main.......indissociable de la poche car collée aussi. Seulement deux mains, les deux collées! fichu, complètememt fichu!
LE LIEN : toujours le pantalon, à chaque fois le pantalon: le pantalon collé au tabouret, à la main, à la lettre, à l'autre main; le pantalon collé à tout.
Tant pis à la maison avec le tabouret collé aux fesses, de l'art contemporain pour les voisins curieux!
Oh non!..................... le tabouret collé au sol.......une larme sur ma joue gauche.

Petit échange entre Suzanne et...elle-même

- C'est étrange non?
- Oui c'est vrai.
- Les chats ne meurent jamais d'ennui
- Non surtout deux fois de suite. Jamais...
- C'est étrange... un chat qui n'aurait pas retenu la leçon ... peut-être
- Et pour l'ennui?